Le Puy-en-Velay : Rocher Corneille et ND de France

Le Rocher Corneille d'origine volcanique, qui culmine à 757 mètres d'altitude et à 130 mètres au-dessus de la ville, est couronné par la statue monumentale de Notre-Dame de France. Le nom Corneille semble dériver du vieux français cornille (sonner le cor, donner l'alerte). Une forteresse (point de guet par excellence), dont quelques ruines restent visibles dominait et protégeait la ville.

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Notre-Dame de France

Notre-Dame de France

Notre-Dame de France

La Cathédrale

Espaly-Saint-Marcel

Notre-Dame de France

La Cathédrale et le Bâtiment des mâchicoulis

Eglise Saint Georges

Notre-Dame de France

La montée

La montée

Polignac

La Cathédrale et le Bâtiment des mâchicoulis

La montée

Canons pris aux russes à Sébastopol ?

Polignac

Espaly-Saint-Marcel

Eglise Saint Laurent

Le Pont tordu

Le Pont tordu

Chapelle Saint Michel d'Aiguilhe

Chapelle Saint Michel d'Aiguilhe

Mgr de Morlhon

Mgr de Morlhon

Notre-Dame de France

Notre-Dame de France

Notre-Dame de France

Le socle

Le socle

Ouverture dans la robe permettant d'admirer le panorama depuis l'intérieur de la statue

Une œuvre d'art d'une grande audace

Lutrin n°1, piédestal

La statue, d’une hauteur de 16 mètres, repose sur un piédestal en maçonnerie (1) d’une hauteur de 6,70 mètres constitué de brèche de Corneille en blocage intérieur et de grès de Blavozy ou arkose en parement extérieur.

8 raidisseurs (2) assurent l’ancrage de l’enveloppe extérieure de la statue dans le piédestal tout en assurant son contreventement; de leur résistance dépend donc tout l’équilibre de la statue.

Les 8 raidisseurs sont reliés entre eux par des tirants horizontaux en acier noyés dans le piédestal et par un cerclage en fonte; 2 tirants verticaux ancrent chacun des raidisseurs dans la maçonnerie du piédestal et au-delà au cœur du rocher Corneille.

Lutrin n°2, piédestal

La structure de la statue en elle-même est dite autoportante : les éléments en fonte constituant l'enveloppe extérieure de la statue (3) ne s'appuient sur aucune ossature intérieure, l'inertie et l'épaisseur de ces éléments assurant seules la stabilité de l'enveloppe, telle une coque rigide.

L'enveloppe extérieure est constituée d'un assemblage de plaques en fonte de fer, remoulées à partir de la fonte des canons prélevés à Sébastopol en Russie par Napoléon III, lors de la guerre de Crimée. Ces plaques sont assemblées tel un mécano par l'intermédiaire de boulons et écrous.

Sur la paroi extérieure de l'enveloppe en fonte ont été rapportées et assemblées d'autres plaques, ce sont celles qui donnent les reliefs de la statue : robe de la Vierge, bras de la Vierge, enfant Jésus.

Un chef-d'œuvre de ferronnerie : la vis d'escalier en fonte avec sa rampe

Lutrin n°3, plancher AB

La vis d'escalier (4), entièrement en fonte, est constituée de 58 marches, s'assemblant sur un noyau finement mouluré; un tirant vertical, dissimulé à l'intérieur du noyau, empêche la dislocation des marches.

Chaque marche est striée de fines lignes en relief moulées dans la fonte, pour empêcher le dérapage; l'affluence à l'intérieur de la statue a quelque peu effacé ces stries au droit de la ligne de foulées.

La rampe est constituée de 116 balustres en fonte finement cannelées, s'amortissant sr les marches par l'intermédiaire d'une embase moulurée. Cette rampe a retrouvé, lors de la dernière restauration en 2012, sa main courante en noyer.

Une statue à 3 étages : des paliers intermédiaires de repos et de contemplation

Lutrin n°4, palier AB

L'ascension dans la statue est rythmée par la présence de palier de repos; chaque palier est constitué de 13 paques rayonnantes en fonte d'une épaisseur de 15 millimètres.

Chacune des plaques épouse les sinuosités des plis de l'enveloppe extérieure; les plus grandes plaques sont recoupées en deux parties pour des raisons de stabilité et de maniabilité lors de la mise en place.

Les 13 plaques de fonte reposent sur une ossature en métal constituée de cornières en acier; ces cornières se replient à leurs deux extrémités pour s'accrocher sur l'enveloppe extérieure de la statue par l'intermédiaire de boulons.

L'enveloppe extérieure : quelques chiffres

Lutrin n°5, plancher CD

L'enveloppe extérieure est constituée d 78 plaques principales, assemblées par l'intermédiaire de 443 boulons et écrous, auxquels s'ajoutent des plaques rapportées sur l'extérieur.

Chacune des plaques pèsent entre 200 et 300 kilos, pour une épaisseur moyenne de 3,5 centimètres.

12 petites fenêtres sont ouvertes dans l'enveloppe, et permettent de voir le panorama depuis l'intérier. Ces fenêtres, disposées par 4 à chaque palier, sont fermées par un volet en fonte épousant les moulurations de l'enveloppe.

Lutrin n°6, palier CD

Longueur de la chevelure de la Vierge : 7 mètres

Longueur de l'avant-bras droit de la vierge : 3,75 mètres

Longueur du pied gauche de la Vierge : 1,92 mètres

Poids du bras droit de l'enfant Jésus : 600 kilos

Poids de la tête de l'enfant Jésus : 1,100 tonnes

Une audacieuse disposition : l'accession à la couronne de la Vierge

Lutrin n°7, palier EF

A l'origine, l'accessibilité au sommet de la statue n'avait pas été imaginée, comme l'atteste la mise en place ultérieure de l'échelle sur le plancher EF.

L'installation de l'échelle sommitale a nécessité la dépose de l'ancien garde-corps à balustres, dont il subsiste cependant les embases dans la marche palière de l'escalier.

Autrefois les enfants pouvaient grimper sur l'échelle, sortir sur le crâne de la Vierge, et laisser pendre leurs pieds entre les étoiles de la couronne, comme l'attestent les cartes postales anciennes.

Fermé pour des raisons de sécurité évidentes depuis 1986, cet accès a été à nouveau restitué lors de la restauration de 2012, avec la mise en place d'une coupole panoramique au sommet de la statue.

La couronne étoilée et autres ornements dorés

Lutrin n°8, palier EF

La couronne de la Vierge mesure 6 mètres, elle comporte 12 étoiles.

Dès l'origine pourvue d'une dorure à la feuille d'or, la restauration de 2012 a permis de refaire à neuf cette dorure.

Les autres décors pourvus d'une dorure se situent sur le piédestal : il s'agit des blasons armoriés (5) en bas-relief et de toutes les inscriptions en bas-relief ornant les faces, qui étaient à l'origine entièrement dorés. La restauration de 2012 a permis de restituer ou de restaurer l'intégralité de cette dorure.

On redescend